10 janvier 2007


Heure locale - 09 : 27

Les images se bousculent en arrivant. La lumière me frappe, l’océan borde la ville, tout semble se rencontrer. Les habitations s’étendent à perte de vue depuis mon hublot, quand surgit soudain le cœur de Boston, cette masse qui s’élève et qui s’impose. Je pense à l’excès américain, mais non, car cela n’est pas tout. Plus tard, je pense aux débuts de ce nouveau continent, avec de petits immeubles en briques et des résidences victoriennes, les arbres, les chemins pleins de détours, mais cela ne suffit pas non plus.

Quand vient enfin la nuit, elle me révèle une splendeur, mille éclats et ombres qui s’agitent dans le froid. C’est étrange, le gigantisme semble étouffer quelque chose, dans la ville il n’y a pas de bruit. Tout pousse au crime, néons, pancartes, affiches, sirènes, mais le calme règne. Je ne comprends pas. Les piétons se faufilent par groupes, ils sortent d’un bar. Ils prennent un taxi, vite, il fait vraiment froid. Je me demande alors si je ne suis pas dans un être fantôme, creusé de l’intérieur. Je cherche son pouls.

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