Je me fais à ce pays vous savez. Oui, c’est un peu étrange, cette fois cela va beaucoup plus vite. J’ai arrêté de chercher mes anciens repères, je n’en veux plus, ils ne s’appliquent pas ici. Et puis j’ai vieilli. Cinq ans… Je crois que les premiers temps étaient comme dans un rêve pour moi, les yeux grands ouverts. Parfois, je vérifie encore, si mon visage est identique, si ma voix a changée, si ce sont bien mes mains qui ressentent le froid. Tout devient plus immédiat.
On me demande pourquoi je suis ici, mais je ne sais pas quoi répondre. Cela est-il nécessaire, ai-je besoin d’une raison ? Pourrais-je leur dire que je suis revenue pour voler une part de leurs vies ? Je les débusque, je les capture, je m’y fonds. Je cherche en eux, tout en comblant un silence, celui que je suis seule à entendre, mon silence est français. Il m’oblige à tout recréer et à tout prendre. Comment pensez-vous ? Que ressentez-vous ?
Ils sont prêts à tout, ils n’ont pas peur. Quand je les regarde, je vois une agitation folle, un débordement d’énergie incroyable. Eparpillés et noyés, mais brillants.
On me demande pourquoi je suis ici, mais je ne sais pas quoi répondre. Cela est-il nécessaire, ai-je besoin d’une raison ? Pourrais-je leur dire que je suis revenue pour voler une part de leurs vies ? Je les débusque, je les capture, je m’y fonds. Je cherche en eux, tout en comblant un silence, celui que je suis seule à entendre, mon silence est français. Il m’oblige à tout recréer et à tout prendre. Comment pensez-vous ? Que ressentez-vous ?
Ils sont prêts à tout, ils n’ont pas peur. Quand je les regarde, je vois une agitation folle, un débordement d’énergie incroyable. Eparpillés et noyés, mais brillants.
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