A. part au restaurant. Il marche vite dans la rue. Les passants regardent étonnés ce petit homme au ventre bedonnant et à l’air si affairé filer à toute allure. Les cheveux noirs gominés, pour tenter de discipliner ses boucles, la chemise rose boutonnée jusqu’au col, la cravate verte en soie bien nouée, il a l’air du petit pacha de la Cinquième Avenue. Les new-yorkais ont souvent cette allure, cette confiance dans leur démarche, qui les distinguent bien des touristes, mais je dois dire que j’ai rarement vu quelqu’un inspecter les boutiques du quartier et les trottoirs avec un tel air de propriétaire.
Il éponge les gouttes de sueur sur son front en arrivant, le travail n’attend pas. Les clients apprécient ce manager si dévoué, le sourire gravé sur le visage, toujours prêt à offrir un verre, « c’est pour moi, c’est pour moi » leur dit-il. Il pose souvent sa main sur leur épaule. On discute. On soupire. On rit ensemble. Puis il court pour ramener les plats. « Profitez, profitez », répète-t-il avant d’aller voir ses prochains nouveaux amis.
Il éponge les gouttes de sueur sur son front en arrivant, le travail n’attend pas. Les clients apprécient ce manager si dévoué, le sourire gravé sur le visage, toujours prêt à offrir un verre, « c’est pour moi, c’est pour moi » leur dit-il. Il pose souvent sa main sur leur épaule. On discute. On soupire. On rit ensemble. Puis il court pour ramener les plats. « Profitez, profitez », répète-t-il avant d’aller voir ses prochains nouveaux amis.
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