Il est assis au milieu de sa chambre et regarde les étagères vides, deux stupides planches de bois clouées à un mur. Il a vécu là tout ce temps et aujourd’hui cela ne ressemble plus à rien, on dirait une photo de catalogue pour mobilier d’intérieur. Voilà sa vie, ses derniers mois, sa chambre, trois valises et un sac à dos. Il n’y a plus rien. Il a plu toute la journée et il trouve ça ironique. Son avion décolle demain matin et la nuit tombe déjà. C’est fini, il reste à terre, il ne bouge pas. Il soupire simplement.
Elle ne l’a pas appelé. Elle n’est pas venue lui dire au revoir. Il regarde son téléphone dans sa main, se trouve un peu pathétique, mais il attend quand même. Pourtant, il sait qu’elle n’appellera pas.
Il l’a séduite, elle a joué un peu. Lui, le jeune espagnol, elle la jolie américaine, il trouvait ça romantique. Ils se sont vus quelques temps, mais elle avait d’autres priorités, sa vie, ses amis. Elle vit ici, elle. Il l’avait invitée au restaurant un soir, elle avait beaucoup ri, elle adorait son accent. Elle l’avait embrassé.
Il l’a maudite, il l’a pleurée, il voudrait lui parler maintenant, pour pouvoir se mettre en colère, lui dire tout ce mal qu’elle lui a fait, pour lui demander de le retenir, elle qui riait toujours si joyeusement, elle qui n’a rien compris. Il voudrait la prendre dans ses bras et qu’elle pleure avec lui. Il n’en fera rien, il le sait, elle ne viendra pas, elle n’appellera pas, elle ne sera pas triste et lui ne fera que vérifier mille fois ce téléphone jusqu’au dernier moment. L’autre soir, elle lui a dit qu’il allait lui manquer.
Elle ne l’a pas appelé. Elle n’est pas venue lui dire au revoir. Il regarde son téléphone dans sa main, se trouve un peu pathétique, mais il attend quand même. Pourtant, il sait qu’elle n’appellera pas.
Il l’a séduite, elle a joué un peu. Lui, le jeune espagnol, elle la jolie américaine, il trouvait ça romantique. Ils se sont vus quelques temps, mais elle avait d’autres priorités, sa vie, ses amis. Elle vit ici, elle. Il l’avait invitée au restaurant un soir, elle avait beaucoup ri, elle adorait son accent. Elle l’avait embrassé.
Il l’a maudite, il l’a pleurée, il voudrait lui parler maintenant, pour pouvoir se mettre en colère, lui dire tout ce mal qu’elle lui a fait, pour lui demander de le retenir, elle qui riait toujours si joyeusement, elle qui n’a rien compris. Il voudrait la prendre dans ses bras et qu’elle pleure avec lui. Il n’en fera rien, il le sait, elle ne viendra pas, elle n’appellera pas, elle ne sera pas triste et lui ne fera que vérifier mille fois ce téléphone jusqu’au dernier moment. L’autre soir, elle lui a dit qu’il allait lui manquer.