Torse nu, un simple pantalon en toile sur les hanches, J. fait le tour du bassin et s’allonge sur l’un des transats faisant face à la baie. Il est onze heures du matin. Etendu confortablement au soleil, il prolonge sa nuit, une tasse de café et une cigarette à la main. Les voisins les plus proches sont à plus de cinq cent mètres, de l’autre côté de la colline. Au loin, on voit quelques îles, entourées de brume de chaleur. On entend une sirène parfois, ce sont les courses de bateaux du dimanche matin, ou le club de natation, il ne sait plus. Les oiseaux chantent, parmi les arbres, les fleurs et les feuillages qui remontent en spirale le long des colonnes blanches du patio principal, pendant que Coby, le chien, s’ébroue et se promène tranquillement dans le jardin.
J. jette nonchalamment son mégot par-dessus la barrière en bois et se redresse lentement. Il sera ramassé. Par qui, il ne le sait pas exactement. Après avoir contemplé rapidement l’espace autour de lui, profitant d’une brise légère, il se met en sous-vêtement et fait un plongeon dans la piscine. Son visage réapparaît quelques instants plus tard, ravi de ce rafraîchissement, les gouttes d’eau perlant sur sa nuque et ses épaules aux muscles finement dessinés, la peau caressée par la lumière blanche du soleil.
Il sort de l’eau et étend un drap de bain sur le transat avant de s’y allonger à nouveau. Il ne sait pas encore ce qu’il va faire aujourd’hui. Il s’étire légèrement, cale son dos sur le matelas et soupire en fermant les yeux. Il a tout le temps de se décider.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire